mardi 19 février 2008

La famille sous l'Ancien Régime


La maison de la famille populaire est basse de plafond et les ouvertures sont réduites, on s'éclaire à l'aide de chandelles de résine à mèches. Le repas est une sorte de rituel précédé du bénédicité. La soirée prend la forme d'une veillée où à la famille se joignent de proches amis. La réforme catholique se charge cependant de mettre de l'ordre dans tout cela en plaçant les enfants sous l'oeil vigilant de leurs parents. Elle dénonce les carnavals, brandons, fête des innocents...et veillées hors du foyer.

Prenons les rites des villages concernant les personnes qui ont une attitude atypique : le rite de la barrière lorsqu'une femme épousait un "étranger" ; le charivari bien sûr pour les femmes qui trompaient leur mari, les cocus contents, les maris battus. Autre rite moqueur, l'azouade ou promenade sur un âne.

Les dernières recherches ont montré que la fécondité des pauvres était plus faible que celle des riches, en tout cas en France. Les femmes pauvres allaitent en effet leurs enfants et parfois ceux des autres. La mortalité est en second lieu plus forte chez les pauvres.

La plupart des familles sont nucléaires. Exceptionnelles, les familles élargies sont situées dans des régions spécifiques. Dans les Pyrénées, les coutumes ne laissaient au père aucune liberté, les frères et soeurs se doivent d'être pris en charge par l'aîné de manière à favoriser une indivision du patrimoine tout en préservant la famille. Autre exception, la frérèche. Il y a en son sein un chef appelé gubernator mais ce chef n'est en réalité qu'un frère. L'argent commun est déposé dans un coffre et dépensé selon un système de consentement mutuel. Ces contrats sont essentiellement limités au sud de la France. Ils pouvaient concerner des personnes au-delà des liens du sang.

La promiscuité était beaucoup plus grande qu'aujourd'hui ; elle est encore importante au XVIIIe siècle si l'on se réfère à un témoignage des environs de 1830 pour une famille du Queyras qui décrit les membres agglutinés dans la même pièce, dormant dans les étables à vaches, sur des draps de laine jamais lavés. Le besoin d'intimité semble ne naître qu'au siècle des Lumières. Ainsi, Marie-Antoinette prend ses bains dans une longue robe de flanelle boutonnée jusqu'au cou. A la sortie, un drap est dressé devant les autres femmes présentes dans la pièce.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

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